Le récit du miracle de ‘Hanouka
Les 70 armées terrestres
D.ieu créa les 70 nations du monde. Il attribua une fonction, des domaines d’action et des tendances spécifiques à chacune d’entre elles.
Seul le peuple juif, lié intimement à D.ieu et Lui restant fidèle, a mérité le titre de « peuple de prédilection ». Quant aux autres peuples, ils ont reçu de D.ieu des particularismes : à l’un la beauté, à l’autre la puissance, ou la
sagesse …
« Que D.ieu agrandisse Yaphet ! »
La paracha de Noa’h débute par (Genèse 6,9) : « Voici la descendance de Noa’h, Noa’h était un homme juste, intègre dans sa génération. Noa’h marchait avec D.ieu
Noa’h engendra trois fils : Chem, ‘Ham et Yaphet ». Plus loin, (Chapitre 10,2) : « Les enfants de Yaphet : Gomer, Magog, Madaï et
Yavan, Touval, Méche’h et Tiras. »
Le père de la nation grecque se prénommait Yavan, le quatrième fils de Yaphet, fils de Noa’h. D.ieu octroya les vertus de la beauté et de la sagesse à Yaphet et à ses descendants. Comme Noa’h les avait bénis : (Chapitre 9,27) : « Que D.ieu agrandisse Yaphet… »
Durant 1700 ans, la famille de Yavan parcourut le monde, jusqu’à rayonner et régner au temps d’Alexandre Mokdon. La bénédiction s’était enfin réalisée !
Quel fut le cours de ces événements ?
La Grèce à ses débuts
Il y a fort longtemps, l’Europe était une contrée désertique. Au fil des
ans, les individus affluèrent pour y habiter, ils venaient des pays de
l’Est. La Grèce était un des premiers endroits en Europe où une vie
quotidienne se dessinait. De nombreuses tribus s’y installèrent et instituèrent
une véritable vie civile.
La Grèce était entourée de trois côtés par la mer, avec des baies à perte
de vue. Ses habitants pour la plupart étaient des marins. Les grecs se
rendaient facilement sur les terres aux alentours et essayaient de les
conquérir. Ils étaient des guerriers courageux et luttèrent de nombreuses
fois contre leurs voisins. [Le combat le plus célèbre fut la « guerre
de Troie »]
Au gré de leurs voyages, les grecs côtoyèrent diverses peuplades. De
leurs contacts culturels, ils en retirèrent la quintessence. Ils apprirent
à lire et à écrire des habitants de Tsour et de Tsidon, à calculer la
trajectoire
des astres des assyriens, à mettre en application les principes
de géométrie des égyptiens. C’est ainsi que les grecs composèrent leur
culture. Au fil du temps, ils passèrent du statut d’élèves à maîtres. Ils
bâtirent ainsi les bases de la science moderne d’aujourd’hui.
Athènes et Sparte Elles sont
les villes les plus célèbres de Grèce, elles ont chacune leurs traits spécifiques : Sparte était la ville où naquit la culture du sport et de la force physique.
C’était un état militaire par excellence, où les soldats formaient
la majorité de sa population. Les hommes passaient leur temps aux
campements. Les enfants, dès leur plus jeune âge, recevaient une
éducation militaire. Ils apprenaient à se servir d’une arme et à se plier à
une vie astreignante. Dès sa naissance, le bébé était ausculté. S’il
correspondait aux normes d’un enfant robuste, apte à devenir un soldat
émérite, on le laissait vivre. Sinon, on l’abandonnait dans les champs,
où il mourrait. Athènes était
au regard de Sparte, une ville plus nuancée, où il faisait bon vivre. Elle était composée de soldats, d’artisans, de
commerçantset de marins. Les plus doués d’entre eux s’occupaient des arts et des sciences ou s’adonnaient à la recherche philosophique. Les enfants apprenaient
divers métiers, dont les plus courants étaient le chant, la musique
ou la gymnastique. Les artisans d’Athènes ornèrent la ville de leurs oeuvres d’art. Les architectes
construisirent de somptueux bâtiments dignes d’éloges. Les poètes montèrent des pièces de théâtre, les scientifiques firent des découvertes extraordinaires. Ils révélèrent que la terre est un globe et
par des calculs savants, ils évaluèrent le moment de l’éclipse du soleil.
Athènes a nourri, en son sein, des philosophes célèbres comme Socrate,
Platon et Aristote, qui mirent au point des théories profondes.
La notion de démocratie fut initiée à Athènes. Le peuple civilisé ne
pouvait pas se satisfaire d’une monarchie, qui prévalait partout ailleurs. Il obtint la démocratie : le pouvoir aux mains du peuple [en grec : demos
signifie peuple et cratia : pouvoir]. C’est le peuple qui élisait les
gouverneurs et qui se rassemblait, au coeur de la ville, pour décider des
affaires de l’état (sortir en guerre…).
Une culture d’apparence
La ville d’Athènes était donc devenue le centre de la culture aux pointes
du progrès. La bénédiction de Noa’h à son fils Yaphet s’était donc
pleinement réalisée. L’état de la Grèce incarnait la civilisation et la
beauté par excellence.
Néanmoins, cette beauté n’était qu’extérieure. Elle était resplendissante,
majestueuse, elle attirait et envoûtait. La « sagesse des grecs » pouvait
rendre l’individu plus instruit, plus performant, plus moderne.
Mais elle n’avait pas la capacité de pénétrer la personnalité de l’homme
et de transformer d’un iota son intériorité. Rabbi Yéhouda Halévi
l’exprime dans ses poèmes : « Daigne regarder, mon bien-aimé, perçois, comprends et évite les pièges, les piquants et les leurres.
Que la sagesse des grecs ne te séduise pas, elle ne porte pas
de fruits mais uniquement des fleurs. »
Le récit du miracle de ‘HanoukaLa sagesse des grecs avait un beau décorum, elle était d’une
apparence fabuleuse. Mais elle ne portait pas de fruits, elle ne permettait pas à l’homme de s’améliorer. Un homme peut être cultivé, évolué, sans pour autant changer, même une infime partie de son être. C’est comme un animal dressé. Il peut effectuer des tâches époustouflantes, faire preuve de sagesse hors du commun. Il reste, cependant, dans son essence, un animal.
En effet, dans les domaines touchant à la religion, l’éthique et la justice,
les grecs se comportaient comme des êtres primaires. Ils se prosternaient
devant des idoles et agissaient au quotidien et socialement envers et contre toute morale, justice et sens commun.
Les problèmes politiques
Tout en prenant son essor, la Grèce était menacée par de difficiles
problèmes politiques. L’immense royaume de Perse, qui avait main
mise sur de nombreux autres pays, dominait la Grèce. Les grecs ne
voulaient pas se soumettre à une domination étrangère. Ils ont essayé
maintes fois de livrer bataille à la Perse. Les villes de Grèce subirent de
lourdes pertes, suite à ces combats sanglants.
De surcroît, de très hautes chaînes de montagnes séparaient les villes.
Les habitants ne pouvaient créer des liens entre eux, vu la haute altitude
des montagnes. Ils ont fini par se sentir comme des ressortissants
étrangers. Des combats internes éclatèrent entre des villes importantes
pour la prise de pouvoir. Sparte entra en guerre contre Athènes, la mit
en déroute et finit par la brûler. Puis c’est la ville de Tavi qui combattit
Sparte. La Grèce s’affaiblissait de jour en jour, à chaque nouvelle lutte
intestine.
Aristote
On raconte qu’Aristote, qui était un des grands
philosophes d’Athènes, s’occupait de mettre en lumière des théories sur l’éthique, la vérité et la justice. Un jour, un de ses élèves le surprit entrain de manger bestialement. Il s’en offusqua. Aristote lui répondit : « Quand je mange, je ne suis pas Aristote… »A
cette même époque, où les villes de la Grèce s’affaiblissaient et se déchiraient, Mokdon, au nord de la Grèce
devenait très puissante. Les macédoniens étaient un peuple uni et assemblé. Leur roi Philippe
avait érigé une armée dévote, munie d’armes perfectionnées et suivait des stratagèmes de guerre spéciaux. Grâce à cette armée, le roi Philippe domina la Grèce et l’annexa à sa terre.
Alexandre et le cheval
Lorsque la Grèce fut conquise par le roi Philippe; elle imposait des
taxes à la Perse. Chaque année, Darius, roi de Perse, envoyait des
émissaires au roi Philippe, roi de Grèce pour qu’il lui remette des impôts.
Un jour, Philippe reçut un cadeau très spécial de son ami, le roi
de Prusse : un cheval de belle allure, jamais vu en Grèce. Ce cheval était
robuste et si fougueux qu’il tuait quiconque tentait de s’approcher de
lui. Aucun cavalier ne put le monter. Philippe décida de lui construire
une cage en fer, dans laquelle il jetterait tout être, condamné à mort.
Une nuit, Philippe rêva que l’homme, qui parviendrait à monter sur
son cheval emprisonné, régnerait après lui. Philippe tint son rêve secret,
en attendant d’en voir la réalisation.
Philippe avait un fils de 15 ans du nom d’Alexandre. Il naquit après
de nombreuses années d’attente. C’était un enfant hors du commun.
Il avait une touffe de cheveux semblable à la crinière d’un lion et de
grands yeux, l’un noir et l’autre bleu-azur, ses dents étaient
proéminentes et sa voix ressemblait à celle d’un aigle. Très jeune, il acquit de nombreuses connaissances, il brillait par son intelligence et sa bravoure.
Un jour, Alexandre passa près de la cage du cheval, il le contempla.
Il passa sa main entre les barreaux et caressa le cou du cheval. Le
cheval, doux comme un agneau, lécha les mains d’Alexandre. Il ouvrit la
cage, lui saisit le cou et le monta sans rêne et sans bride.
Lorsque Philippe eut vent de cette aventure, il s’en réjouit. Il comprit
que son fils lui succéderait. Il lui dévoila son rêve et Alexandre lui
répondit : « Si tu m’accordes une armée, des chars et des cavaliers, je
mènerai la guerre contre tes ennemis. Lors de mon retour victorieux,
tu ne douteras plus de la véracité de ton rêve. » Philippe consentit etmit à la disposition de
son fils soldats et cavaliers. Alexandre guerroya
et remporta victoire sur victoire.
Le royaume de la Grèce devint puissant Darius, le roi de Perse, envoya des émissaires à Philippe pour toucher les taxes habituelles. Cette fois-ci, Alexandre refusa d’accéder à cette demande et renvoya les émissaires, les mains vides en leur disant que : « Tant que Philippe n’avait pas d’enfants, il avait une poule aux oeufs d’or. Maintenant qu’il a un fils, la poule a cessé de pondre… »
Les envoyés de Darius furent consternés de la réponse éhontée et
audacieuse d’Alexandre. Ils se dépêchèrent de faire part à leur roi de la
révolte qui se fomentait. Entre-temps, une guerre éclata entre la Grèce et
les pays avoisinants et Philippe mourut. Alexandre monta sur le trône,
il fut désormais appelé : Alexandre Mokdon (du nom de son pays natal).
Alexandre insuffla à l’armée grecque un esprit combatif édifiant.
Le nouveau roi unifia l’état grec, fit avorter les révoltes de nombreuses
villes qui tentaient de se soustraire au règne des macédoniens. Il détruisit
la ville de Tavi qui s’était élevée contre lui. Après avoir établi sa
royauté à l’intérieur du pays, il galvanisa son armée pour partir à la
conquête d’autres peuples, en particulier la Perse. Il leur promit de se
venger des lourdes pertes infligées.
A la tête d’une armée unifiée et forte de 40.000 soldats, Alexandre
entreprit un périple dont l’objectif principal était la Perse. Il désirait
ardemment assujettir cet empire, qui lui procurerait une renommée universelle.
La première bataille contre la grande armée perse fut livrée à Issous, ville d’Asie mineure où il la prit d’assaut. L’armée perse avait toutes les chances de gagner mais à son désavantage, elle était composée de ressortissants étrangers, qui n’étaient pas suffisamment solidaires. Par contre, l’armée grecque était une armée nationale, soudée et munie d’armes sophistiquées et dirigée par un stratège talentueux.
Cette bataille à Issous fut en faveur des grecs. Alexandre se dirigea vers le Temple pour le détruire A la tête d’une puissante armée, Alexandre atteignit les rives de la terre d’Israël pour combattre les villes alliées de Perse et les annexer à son royaume. Toutes les villes se sont rendues : A’ko, Achkelon, A’za saufla ville fortifiée de Tsour. Il entoura cette ville et l’assiégea sept mois durant lesquels il fit appel aux juifs. Ces derniers refusèrent d’être à ses côtés, tenus par un serment fait aux rois de Perse. Quand les Samaritains, ennemis jurés des juifs, furent sollicités par Alexandre, ils obtempérèrent mais demandèrent en échange le droit de détruire le Temple à Jérusalem, prétendant qu’il était une menace pour leur royaume.
La ville de Tsour, une fois soumise, Alexandre se mit en route vers
Jérusalem pour accomplir sa promesse faite aux Samaritains, assoiffés
de sang.
La rencontre avec Chimon
haTsadik
En route pour Jérusalem, Alexandre dormit dans une auberge où il
rêva. Un homme couvert d’étoffes, se tenait à ses côtés et brandissait
une épée tranchante et luisante au-dessus de sa tête. Le roi s’effraya et
lui dit : « Pourquoi voulez-vous me frapper ? » L’homme lui répondit :
« D.ieu m’a envoyé à ta rencontre pour t’aider au combat et livrer dans
tes mains de puissants souverains. Mais sache que tu dois mourir, si
tu désires monter vers Jérusalem et nuire au peuple de D.ieu et à ses
prêtres. »
Le roi le supplia : « Daigne pardonner ma faute. Si me diriger vers
Jérusalem ne te sied pas, je rebrousserai chemin ! » L’homme lui rétorqua : « N’aie aucune crainte, ta prière est exaucée. Continue ta route et en arrivant à Jérusalem, tu apercevras un homme de même apparence, vêtu de tissus comme moi. Tombe face à terre, prosterne-toi devant lui et plie-toi à toutes ses injonctions ! Souviens-toi, si tu faillis à ta parole et ne te soumets pas, tu mourras !»
Entre-temps, Jérusalem était en plein désarroi. La rumeur leur était
parvenue qu’Alexandre Mokdon, à la tête de sa puissante armée,
s’approchait de la ville dans l’intention de détruire le Temple. Les juifs se hâtèrent de consulter Chimon haTsadik. Il revêtit ses habits sacerdotaux, rassembla les dignitaires et les notables d’Israël, les munit de torches. Toute la nuit, Chimon haTsadik et sa congrégation cheminèrent vers la sortie de la ville et l’armée d’Alexandre progressait dans le sens opposé.A l’aube, ils se rencontrèrent. Lorsqu’Alexandre
vit Chimon haTsadik, il descendit immédiatement de son char et se prosterna à ses pieds.
Ses serviteurs manifestèrent leur étonnement : « Comment un aussi grand conquérant peut-il s’agenouiller devant ce juif ? » Il leur répondit : « C’est son image qui m’apparaît au combat et qui me permet de vaincre ! » Alexandre demanda aux juifs pourquoi ils
étaient venus ? Ils lui rétorquèrent : « Comment le roi peut-il prêter foi à des étrangers qui
veulent détruire le Temple où l’on prie pour toi et pour le maintien de ton règne ? » « Qui sont ceux qui m’ont induit en erreur ? » Ils s’exclamèrent : « Ce sont les Samaritains qui se tiennent à tes côtés ». « Saisissez les ! » déclara Alexandre aux juifs. Ils s’emparèrent des Samaritains, qui conspiraient sans relâche contre eux. Ils perforèrent leurs chevilles puis les attachèrent aux queues de leurs chevaux. Ils les traînèrent sur des ronces et des chardons, jusqu’au mont Guérizim, là où se trouvait leur temple. Ils retournèrent la terre et rasèrent le temple exactement comme les Samaritains avaient eu l’intention de procéder à l’égard du Temple de Jérusalem. Et le 25 Tevet devint un jour de fête.
Un souvenir d’Alexandre Chimon haTsadik et Alexandre firent le tour de Jérusalem. Chimon haTsadik lui fit découvrir le Temple, ses cours, ses trésors et ses salles, lui indiqua où se trouvaient le saint des Saints et l’autel. Le roi s’exclama : « Béni soit le D.ieu d’Israël, le D.ieu de ce palais ! Heureux êtes-vous, serviteurs de D.ieu ! Je désire, à présent, qu’on se souvienne de moi dans cet endroit saint. J’offrirai de l’or à profusion à celui qui érigera une statue à mon effigie. On la disposera alors, à côté du saint des Saints. J’aurai ainsi le privilège d’être dans ce lieu si sacré. » Les juifs protestèrent : « Notre maître, nous n’avons pas l’autorisation de dresser une statue dans la maison de D.ieu C’est pourquoi, offre cet or aux prêtres indigents et aux juifs, qui se rendent au Temple pour se prosterner. Cette année, on donnera ton nom à tous les nouveau-nés des prêtres, en souvenir de notre majesté. » Cette proposition trouva grâce aux yeux du roi, il octroya au Temple une somme d’or fabuleuse.
La prophétie de Daniel
Alexandre consulta le Grand-prêtre, pour qu’il lui révèle avec les ourim
vétoumim (le pectoral) s’il devait continuer à livrer bataille au roi de
Perse. Mais, malheureusement, le Grand-Prêtre ne les détenait pas
depuis la destruction du premier Temple. Il répondit au roi : « Je vais
prier D.ieu pour qu’Il m’envoie une réponse. » Sa prière fut exaucée. Il
sut par D.ieu que le roi vaincrait. C’est un passage de la prophétie de
Daniel (Daniel 8) :
« Dans la troisième année du règne de Balthasar, une vision m’apparut, à moi
Daniel… Je vis que je me trouvais près du fleuve Oulaï. Je levai les yeux et
je vis un bélier qui se tenait en face du fleuve et il avait deux cornes… Je vis le
bélier donnant des coups de corne du côté de l’Ouest, du Nord et du Midi. Aucune des bêtes ne lui résistait et personne ne pouvait lui échapper. Il agissait à sa guise et grandissait. Je le contemplais quand un bouc vint de l’Occident… Il arriva jusqu’au bélier à deux cornes que j’avais vu se tenir en face du fleuve. Il se rua sur lui de toutes ses forces. Je le vis atteindre le bélier et l’attaquer avec fureur. Il frappa le bélier, il brisa ses deux cornes sans que le bélier eût la force de lui tenir tête. Il le jeta à terre, le foula aux pieds et personne ne put sauver le bélier de ses coups… Lorsque moi Daniel, j’eus cette vision et cherchais à en saisir le sens, voilà qu’une forme humaine vint se placer en face de moi…
Il me dit : « Je vais t’annoncer ce qui arrivera à la suite de la tourmente, car
il s’agit de la période finale. Le bélier aux deux cornes que tu as vu ce sont les rois de Perse et de Médie. Le bouc velu c’est le roi de la Grèce, la grande corne qu’il porte entre les yeux, c’est le premier roi. »
Le Grand-Prêtre expliqua à Alexandre : « Tu es le bouc et Darius est le
bélier. Tu vas le piétiner et lui ravir sa royauté ! » Ces dires
encouragèrent le roi qui partit de Jérusalem, paisible et le coeur léger.
Dès lors, Alexandre entretint des bons rapports avec les juifs. Il nomma
le Grand-Prêtre au poste de gouverneur à la place du pacha perse.
Il étendit les frontières de la Judée.
La culture « hellénistique
»
Alexandre se dirigea vers l’Egypte, où il fut reçu à bras ouverts.
L’Egypte voyait en lui le libérateur de l’oppression exercée par leurs
ennemis jurés, les perses.Alexandre pensait répandre la culture grecque qu’il avait tant
valorisé
au cours de ses conquêtes. Mais, au fil du temps, Alexandre fut séduit
par la culture occidentale. Il en déduisit, qu’il serait intéressant d’en
tenir compte, s’il parvenait à mettre main basse sur les états occidentaux. Il constituerait alors un royaume gigantesque de plusieurs peuplades et plusieurs cultures. Il décida alors d’élaborer une nouvelle culture grecque teintée de culture occidentale.
Pour mener à bien ce projet, Alexandre conçut de nouvelles villes dans
lesquelles il plaça des ressortissants de peuples différents. La première
ville fut Alexandrie en Egypte dédicacée à son nom. Il y installa des
égyptiens, des grecs et même des juifs pour que chacun soit influencé
par son voisin. Il mit sur pied des institutions de culture grecque à
savoir : des stades, des bibliothèques, des artisanats qui jouxtaient les
temples idolâtres des peuples occidentaux. C’est ainsi qu’une nouvelle
culture vit le jour : « la culture hellénistique ».
Il sacrifia lui-même des offrandes aux temples des dieux égyptiens qui
le déclarèrent comme étant le fils de l’idole « amon ». Alexandre voulait
être plus qu’un stratège, plus qu’un souverain. Il se promut comme
étant une divinité à la manière des rois d’Occident, espérant gagner du
crédit auprès de ces peuples.
La culture hellénistique influença tous les peuples environnants. Grâce
à elle, ils approfondirent les sciences, découvrirent des techniques,
développèrent les arts… A l’ombre de ces précieux atouts, se propagèrent de nombreuses influences négatives. Avec cette culture, le culte des dieux fut attisé. On s’adonna aux plaisirs terrestres, on vénéra le corps, on laissa libre cours aux instincts. La morale humaine se dégrada excessivement.
Seul le peuple d’Israël ne subit pas l’influence de cette culture dépravée.
Séparé des autres nations, saint, il continua à suivre la voie prodigieuse
de ses ancêtres. Alexandre Mokdon ne tenta pas de lui imposer
sa culture, car il admirait les Sages d’Israël et leur Torah.
L’extension du royaume de la Grèce et le décès d’Alexandre
Alexandre poursuivit ses conquêtes jusqu’en Babylonie où la ville
se soumit. Ses habitants l’accueillirent en grande pompe. Il atteignitensuite l’état de Perse
: le noyau le plus dur à attaquer. Alexandre se heurta à de nombreuses difficultés. Les perses qui
dominaient jusqu’à présent d’autres peuples, virent en lui un dirigeant étranger et s’y
opposèrent farouchement. Livrer bataille, dans la région montagneuse au nord du pays, fut une tâche ardue pour ses soldats. Avec la mise à mort du roi de Perse par ses ministres qui se rebellèrent, Alexandre
parvint à se proclamer roi de Perse. Il épousa la fille du roi et invita
ses ministres à épouser les autochtones du pays, pour ne former qu’un
seul peuple.
Alexandre retourna en Babylonie avec le projet d’étendre son royaume.
Avant de pouvoir mener à bien ses desseins, il contracta la malaria
et mourut avant d’avoir 33 ans. Il fut enterré dans la ville d’Alexandrie
en Egypte.
Le morcellement du royaume d’Alexandre
Alexandre mourut sans héritier. Son unique fils naquit après son décès.
Les ministres d’Alexandre se disputèrent le trône. Ils s’engagèrent
dans des luttes acharnées pendant 25 années. Aucun d’eux ne parvint
à s’imposer et à monter au pouvoir pour gérer l’empire. Ils décidèrent
alors de le partager.
Le royaume d’Alexandre fut divisé en quatre districts. La prophétie
de Daniel se réalisa (Daniel 8) : « Et le bouc [le royaume de la Grèce]
grandit fabuleusement, mais au fort de sa puissance, la grande corne se
brisa [Alexandre Mokdon]. A sa place, quatre autres cornes considérables
s’élevèrent dans la direction des quatre vents du ciel… Si elle s’est brisée, c’est que quatre royaumes surgissant à sa place sortiront de cette nation sans avoir la même puissance. » [les quatre rois ne seront pas aussi puissants qu’Alexandre.]
Pour conquérir la Terre d’Israël, Séleucus, le gouverneur de Syrie et de
Babylonie et Talmi, le dirigeant de l’Egypte se livrèrent des combats
sans merci. La bataille décisive se déroula en 3459 (301 années avant
J.C d’après leur compte). Talmi remporta la victoire et prit en captivité
de nombreux juifs en direction de l’Egypte. Durant un siècle, la Terre
d’Israël fut sous domination de Talmi.